Apprentissage et Handicap
La présence, chez un apprenant, d’une situation de handicap est régulière au cours de nos formations.
Elle ne nécessite pas de remise en cause globale de notre stratégie d’enseignement dans la mesure où celle-ci intégré comme un prérequis indispensable que, tout comme les situations rencontrées, chaque intervenant est unique et devra composer sa réponse en fonction de ses singularités.
Les troubles cognitifs, sensoriels ou sensitivo-moteurs n’apparaissent alors pour l’apprenant que comme des spécificités dont il devra tenir compte lors des choix qu’il effectuera au moment d’intervenir.
L’utilisation de la méthode pédagogique PRS permet une adaptation par l’apprenant lui-même du contenu d’apprentissage à sa situation propre.
En effet:
- L’analyse de la situation, la détermination des besoins du patient, et donc des buts à atteindre sont au-delà du cercle d’influence de l’apprenant. Ils sont donc universels et leur acquisition est commune à tous.
- La fixation des objectifs par chaque intervenant requiert, dans tous les cas, une analyse précise des ressources à disposition. L’utilisation de chacune, dans le cadre de l’activité médicale, dépend de nombreuses variables telles que les compétences, l’expérience ou les décrets professionnels. L’intégration des aptitudes physiques ou cognitives font partie intégrante de ces variables.
- L’analyse de la pertinence des actions entreprises repose, pour tous, sur cinq critères spécifiques. La faisabilité est une notion à évaluer pour chacun. C’est notamment lors de cette étape que l’apprenant en situation de handicap pourra, avec son enseignant, être amené à adapter l’action prévue à ses capacités afin de parvenir à une intervention par ailleurs efficace, opportune, éthique, non risquée tout en étant devenu réalisable pour l’apprenant.
- Par la suite, les ateliers d’apprentissage du geste, visant à l’acquisition du savoir-faire pourront être adaptés à la singularité de chaque apprenant en situation de handicap.
- Enfin l’approche du positionnement personnel est l’occasion d’aborder lors de toutes les formations la notion de travail en équipe, de leadership et de répartition des rôles. La place de chacun en fonction de ses compétences, de ses aptitudes et de son vécu émotionnel y est discuté. L’intégration de limites dues au handicap y apparaît naturellement comme une composante à prendre en compte au même titre que bien d’autres.
Ainsi l’intégration d’apprenant en situation de handicap ne pose que peu de problèmes pédagogiques, et repose sur l’identification de points particuliers de vigilance et d’adaptation tels que nous pouvons les voir sur le schéma suivant:
Concernant la logistique des formations, le nombre important de sessions in-situ permet d’avoir des locaux adaptés car correspondant à ceux où s’exerce habituellement l’activité de nos apprenants.
Par ailleurs, concernant les formations déportées, la connaissance en amont de la formation du « profil » des apprenants nous permet une sélection de locaux adaptés pour la dispensation de la session.
Au final l’intégration de Personne en Situation de Handicap à nos formations ne pose pas de difficultés dans la mesure où le but de celles-ci ne reposent pas sur l’acquisition par chacun d’une position universelle opposable à tous et ne tenant aucun compte des spécificités individuelles.
Au contraire, nos formations visent à accompagner chaque apprenant du point où il se trouve au début de la session vers une compétence qui lui sera propre et largement dépendante de variables individuelles telles que sa profession, son activité quotidienne, le matériel à sa disposition, et, bien évidemment ses aptitudes cognitives, sensitivo-motrices ou sensorielles.