Le Syndrome Obstructif

Bonjour,

Le séquençage du programme des Instituts de Formation en Soins Infirmiers en grand Syndrome présente, selon moi, un intérêt. En effet, si on parvient à trouver, pour chacun d’eux, suffisamment de points communs, Alors un apprentissage de ces différentes structures, une fois effectué, pourra servir de carte pour progresser lors de l’étude de chaque pathologie.

Concernant les Syndromes Obstructifs, c’est la mise en évidence de ces points communs et une structure applicable à chaque item que je me propose de partager avec vous aujourd’hui.

Que se passe-t-il lors d’un Syndrome obstructif ?

A ce stade du raisonnement, la compréhension de la plomberie est plus importante que celle de la médecine.

Il s’agit toujours de:

  • l’arrêt d’un Fluide,
  • en raison le plus souvent d’un Obstacle,
  • Dans un Tuyau,
  • En une Localisation précise de l’organisme

pouvant se traduire par:

  • Un déficit d’aval, correspondant à l’absence du fluide lui même, ou de l’une de ses composantes, en dessous de l’obstacle
  • Une accumulation d’amont, correspondant à la stagnation du fluide lui même au dessus de l’obstacle.
Principes des Syndromes Obstructifs

L’Organe, L’appareil

La Connaissance de l’organe et de l’appareil concerné, tant d’un point de vue anatomique que fonctionnel, permettra de pressentir un certain nombre de caractéristiques de l’obstruction..

Il est probable que certains symptômes, qu’ils soient cliniques ou biologiques notamment, seront probablement en rapport avec la fonction de cet organe.

De même, il est possible que certains autres examens, particulièrement cliniques et d’imagerie, seront directement reliés à la situation anatomique.

Le Tuyau, ou contenant

L’obstruction se situera toujours dans un contenant, un « tuyau » dont les caractéristiques seront à l’origine d’un certain nombre de répercussion de la pathologie.

Ainsi la rigidité, le caractère unique et terminal (en cul de sac), pourront expliquer la présence ou l’absence de signes en amont ou en aval.

La nature du tuyau, ainsi que ces faiblesses, permettront parfois d’identifier certains facteurs de risque pouvant être à l’origine de ces obstructions.

Le Fluide

La Connaissance de la composition du fluide et de son intérêt pour l’organisme est primordial. Elle permet de comprendre notamment les conséquences et les complications de l’interruption de sa circulation.

L’importance du déficit d’aval, lorsqu’il existe, est souvent directement dépendant des caractéristiques du fluide.

L’Obstacle

Il peut apparaître pour plusieurs raisons.

  • L’altération de la paroi menant progressivement à une réduction de la lumière du « tuyau », jusqu’à l’obstruction complète. C’est alors la connaissance du contenant qui permettra de comprendre les Facteurs de Risques et les orientations diagnostics et thérapeutiques.
  • La présence d’un Obstacle, indépendant des parois et donc du contenant, qui vient se coincer et obstruer ce dernier. Dans ce cas là, sa formation est souvent directement lié aux caractéristiques du Fluide. Celui çi fournira tous les éléments nécessaires à l’apparition de « l’obstacle », souvent à la faveur d’un ralentissement ou d’une stagnation. C’est, dans ce cas là, la connaissance du Fluide et de ses causes de ralentissements qui permettront d’appréhender la physiopathologie de l’obstruction.
  • De façon exceptionnelle, l’obstacle peut ne pas être « physique ». L’arrêt de la circulation est alors liée à une insuffisance du « moteur » à l’origine du mouvement. C’est notamment le cas dans le cadre de l’insuffisance cardiaque qui, à ma connaissance, a été retiré du module obstructif. Il est toutefois possible pour lui aussi de raisonner en terme de: « Fluide, Contenant, Déficit d’Aval, Accumulation d’Amont… »

Le déficit d’aval

Il correspond à l’absence de circulation du Fluide au niveau de l’Organe, en aval de l’Obstacle. Il est présent en l’absence d’autres possibilité pour le Fluide de « contourner », court circuiter l’obstacle.

Les conséquences de ce déficit d’aval est directement lié à la fonction de l’organe et à la composition du Fluide.

Ce déficit d’aval est souvent à l’origine du pronostic péjoratif des pathologies obstructives les plus graves.

L’accumulation d’Amont

En l’absence de possibilité de « fuite », c’est à dire de réorientation du flux vers d’autres « tuyau », le fluide continuant à arriver en amont de l’obstacle va s’y accumuler et y stagner. Ceci pourra avoir plusieurs conséquences:

  • Une augmentation de pression qui s’exercera sur le « tuyau » pourra, en fonction des caractéristiques de ce dernier, avoir des conséquences particulières: distension, souffrance de la paroi,
  • Le Fluide, normalement prévu pour circuler, piégé ainsi et conduit à une immobilité aussi imposée qu’anormale, est susceptible d’être le lieu de complications diverses: infection, agrégation…

Le remplissage du tableau précédent et l’exploration des caractéristiques de ces six éléments pour chacune des pathologies du Syndrome obstructif permet selon moi une appréhension globale de chacune d’elle. Il constitue surtout une méthode unique et reproductible qui permet de gagner du temps lors de l’apprentissage et surtout des révisions.

Nous tenterons de reprendre ultérieurement, pour les personnes intéressées, le remplissage des différentes « cases » de ce tableau.

Bon travail à tous

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